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Quels sont les impacts de l’intelligence artificielle (IA) sur l’emploi ?

Pour répondre à la question « comment l’IA affectera-t-elle le marché du travail dans l’avenir ? » on peut d’abord se demander quels emplois disparaîtront ou échapperont aux travailleurs humains pour être confiés aux machines. Comme pour toute nouvelle technologie, l’IA fait craindre la disparition de nombreux emplois, soit le remplacement de beaucoup de travailleurs par des robots ou par des logiciels qui exécuteraient plus rapidement et avec une plus grande précision des tâches jusqu’alors confiées à des humains.

On peut ensuite se demander quels emplois seront toujours l’apanage des humains. On demeure confiant que de nombreuses compétences humaines demeureront encore longtemps hors de la portée des machines.

Finalement, ne sachant pas quel impact aura l’arrivée des machines et des logiciels de l’IA sur le monde, la question la plus difficile demeure celle de savoir quelles nouvelles tâches entreront nécessairement en jeu, compte tenu de l’omniprésence des systèmes informatiques automatisés.

Intelligence artificielle : créatrice ou destructrice d’emplois ?
L’intelligence artificielle à Montréal

Les emplois perdus

L’arrivée des processus industriels au début du 20e siècle avait fait craindre le pire à plusieurs travailleurs. On entrevoyait une mise au chômage massive des travailleurs manuels œuvrant dans le secteur de l’agriculture ou de la fabrication, entre autres. Cette transformation des méthodes de production n’a toutefois pas eu pour effet de diminuer sensiblement le nombre total des travailleurs. Il s’est plutôt produit un déplacement des travailleurs qui occupaient des emplois exigeants ou dangereux sur le plan physique vers une autre forme de travail. Le contrôle des machines ou des chaînes de production demandait au moins autant de compétences, mais rendait le travail beaucoup moins exigeant. Il est facile de s’imaginer qu’il sera de plus en plus possible de confier à des machines les aspects répétitifs et ennuyeux des tâches exécutées par les travailleurs, tout en continuant à profiter des compétences qu’ils auront acquises au fil des ans. Les employés familiers avec les méthodes et les particularités d’une entreprise continueront d’être un atout puisque la recherche et la formation que nécessite l’embauche de nouveaux candidats constitueront toujours un lourd fardeau pour les entreprises.

10 emplois qui vont disparaître avec l’intelligence artificielle !

Les emplois conservés

Bien des emplois existants sont beaucoup plus difficiles, voire impossibles, à confier à des automates. Dans les entreprises, le travail d’un gestionnaire des ressources humaines ou d’un directeur des ventes, par exemple, demande une grande part d’intuition et de connaissance de la psychologie et des relations humaines. Confier un tel travail à un algorithme, imposerait une relation froide ou exagérément technique envers la clientèle et/ou les autres travailleurs de l’entreprise. Il en va de même pour les responsables de la direction ou de la planification d’une entreprise. Par ailleurs, on imagine difficilement, aujourd’hui et dans un avenir rapproché, qu’un ordinateur puisse faire le travail d’un graphiste, d’un rédacteur ou d’un programmeur.

Les nouveaux emplois

Même si de telles considérations relèvent quelque peu de la spéculation, il est facile de déduire que le développement, l’entretien et l’utilisation efficace des technologies de l’information de l’IA exigeront des compétences nouvelles et spécifiques chez les travailleurs de demain. Les méthodes traditionnelles de gestion et de développement ne seront pas à la hauteur pour tirer profit de la quantité phénoménale de données traitées devant être interprétées par les nouveaux algorithmes analytiques ou prédictifs. Il faudra donc imaginer d’autres moyens profitables pour trier les informations et leur donner une forme qui convienne aux objectifs particuliers de chaque entreprise afin de pouvoir bénéficier des plateformes modernes. Ce travail, entièrement nouveau, demande un nombre important de travailleurs motivés et modérément spécialisés.

Produire toutes ces représentations des données et tous ces algorithmes d’analyse exigera la formation et l’embauche de scientifiques des données et de gestionnaires d’un nouveau genre. Ils devront surveiller et exploiter les interactions humaines, par exemple celles qui se déroulent sur les réseaux sociaux, pour bien connaître les nouvelles habitudes de communication et d’échange qui seront adoptées par une majorité de consommateurs. La disparition croissante des modes habituels de communication qui opéraient avec une vitesse et une couverture incomparables, en envergure, aux méthodes modernes, entraînera une importante hausse du nombre des travailleurs qui connaissent à fond ces nouveaux modes de communication et les appliquent quotidiennement.

Il faudra également faire une place importante à la formation. Les cours traditionnels donnés selon un horaire fixe, dans des locaux réservés à cette fin, se déplacent toujours davantage vers l’Internet, et leurs contenus sont mis à jour plus fréquemment. Des formateurs seront de plus en plus en demande pour accompagner les apprenants qui risqueraient d’être intimidés par cette nouvelle façon de faire.

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