L’histoire de la reconnaissance vocale
Le premier système de reconnaissance vocale
Le laboratoire américain Bell réalise le premier système de reconnaissance vocale. Celui-ci était capable de reconnaître uniquement les chiffres prononcés par un opérateur humain.
La démonstration publique de Shoebox
William C. Dersch, un chercheur au sein du laboratoire de développement des systèmes avancés d’IBM, réussit à mettre en place le Shoebox, un système qui fait l’objet d’une démonstration publique en 1962. Il est capable de reconnaître les chiffres de 0 à 9 et 16 mots en anglais faisant référence à des opérations mathématiques.
Durant les années suivantes, plusieurs initiatives scientifiques touchant la reconnaissance vocale sont lancées, sans grandes révolutions.
Des systèmes de reconnaissance vocale plus performants
Durant les années 1970, le Département de la Défense américain permet d’accélérer significativement le développement de la reconnaissance vocale. Grâce à son programme de recherche sur la compréhension de la parole, la performance des systèmes de reconnaissance vocale s’est largement améliorée. L’initiative du projet Harpy, un programme informatique créé au sein de l’université Carnegie Mellon, permet de dépasser le cap des 1000 mots reconnus (1011 mots plus exactement) : une capacité de reconnaissance comparable à celle d’un enfant de trois ans. À la suite de cette victoire symbolique, une vague d’enthousiasme déferle pour cette discipline.
Durant ces mêmes années, le laboratoire de recherche Bell réussit à créer un programme de reconnaissance vocale pouvant reconnaître des voix multiples, ce qui n’était pas le cas avec les systèmes développés auparavant.
L’amélioration de la compréhension de la voix et du langage
Après les années 2000, le traitement informatisé de la voix poursuit son développement incrémental au même rythme que l’intelligence artificielle. La plupart des géants technologiques doublent d’efforts pour améliorer la performance des machines quant à la compréhension de la voix et du langage.
La démocratisation des assistants virtuels
Après 2010, l’évolution des techniques de traitement du langage naturel, le développement de l’intelligence artificielle et la disponibilité de la capacité de calcul contribuent à la démocratisation des assistants virtuels.
En 2011, l’entreprise Apple annonce la disponibilité de son assistant virtuel Siri dans l’ensemble de ses nouveaux appareils téléphoniques iPhone. Cet agent virtuel se distingue par sa capacité à comprendre les questions des utilisateurs et d’y répondre de manière cohérente et instantanée. Depuis l’apparition de Siri, les agents virtuels continuent à gagner en popularité. En 2014, Amazon introduit son assistant virtuel Alexa suivi par Google qui, à son tour, propose Google Assistant.