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PraedictIA

L’histoire de l’intelligence artificielle (IA)

Les précurseurs

La mythologie et l’histoire ancienne décrivent toujours des êtres surhumains dotés d’intelligence. On s’imagine alors qu’une intelligence autonome, comparable à l’intelligence humaine, est incarnée dans des objets ou des créatures. Avec le développement des mathématiques et du raisonnement formel, on s’efforce de donner forme à des mécanismes rationnels qui sont à l’œuvre dans la pensée et l’intelligence. La contribution des philosophes Leibniz et Descartes dans ce domaine est indéniable et, au début du dix-neuvième siècle, Charles Babbage conçoit, sur papier, le premier ordinateur programmable.

1930 – 1956

La naissance de l’IA

À partir des années 1930, les progrès accomplis en neurologie montrent que les neurones du cerveau sont organisés comme des circuits électriques. Ces progrès permettent l’émergence de la cybernétique et de la théorie de l’information. En 1950, Alan Turing émet l’idée qu’une machine peut reproduire l’intelligence humaine et en 1956, l’intelligence artificielle naît comme discipline académique.

Portait d’Alan Turing
1956 – 1975

L’âge d’or de l’IA

Jusqu’en 1975, on assiste au développement accéléré de l’IA. Un des pionniers de cette discipline, Marvin Minsky, se montre très optimiste et proclame haut et fort que l’ordinateur va bientôt rivaliser avec l’intelligence humaine. La capacité de stockage de l’information d’un ordinateur s’améliore grandement, ce qui faisait gravement défaut jusque-là. L’ordinateur devient de plus en plus performant.

1975 – 1980

La première hibernation

Les meilleurs efforts ne produisent que des programmes simples jetant un froid sur les recherches et sur l’intérêt pour l’IA. On dit qu’avec un levier on peut soulever le monde, mais ce qu’on ne dit pas, c’est que ce levier doit mesurer 200 millions de fois la distance qui nous sépare de la galaxie d’Andromède. Un problème semblable empêche l’IA de faire ses preuves, l’intérêt général et le financement des recherches s’amenuisent.

1980 – 1987

Le boom

Avec le développement des ordinateurs de cinquième génération, les années 1980 voient se développer les systèmes experts rapidement populaires auprès des corporations. Ces systèmes attirent l’attention de nombreux chercheurs. Voyant que la résolution de problèmes complexes exige la convergence d’une grande quantité d’informations tirées de nombreux domaines, la recherche se tourne vers la représentation des connaissances.

1987 – 1993

La deuxième hibernation

L’arrivée sur le marché d’ordinateurs personnels qui dépassent en puissance les ordinateurs spécialisés freine le développement du matériel haut de gamme dont a besoin l’IA. Les systèmes experts se montrent imprévisibles et difficiles à entretenir, le financement nécessaire à leur perfectionnement disparaît de nouveau.

1993 – 2011

L’intelligence artificielle

Après 50 ans, le domaine de l’IA réussit finalement à tenir quelques-unes de ses promesses. En 1997, le programme Deep Blue ébahit le monde entier en battant le champion du monde des échecs, Garry Kasparov. La puissance inégalée des ordinateurs de l’époque permet au programme développé par IBM d’analyser quelque 200 millions de coups par seconde, et de remporter la victoire lors de cette deuxième compétition. Le programme Deep Thought avait perdu contre Kasparov en 1989.

Quand le champion d’échecs Gary Kasparov est battu… par la machine Deep blue
2011 à aujourd’hui

L’apprentissage profond et le Big Data

L’apparition d’ordinateurs économiques de grande puissance combinée au développement de techniques d’apprentissage profond permet d’exploiter la quantité phénoménale d’informations accumulée au fil des ans. Ces informations continuent à être produites à une vitesse sans cesse accélérée sur les plateformes d’interaction sociale et dans le cadre des opérations et des transactions qui se déplacent vers Internet. Une porte vient enfin de s’ouvrir sur le développement de systèmes d’intelligence générale qui peuvent être utilisés pour la résolution de problèmes de tous genres sans se limiter à des domaines restreints, imitant en cela l’intelligence humaine.